La Valeur Corporelle Nette (VCN) est un indicateur particulièrement pertinent pour évaluer la valeur réelle au bilan d'une entreprise et peut être utilisé dans l'analyse crédit notamment pour valider le niveau d'encours qui lui est accordé.
Par exemple, il peut être stipulé dans les procédures crédit de l'entreprise que la limite de crédit accordée aux clients ne peut dépasser xx% de la VCN.
En effet, la VCN répond au besoin évident, mais pas si simple à obtenir, de connaître la valeur intrinsèque d'une entreprise en se basant sur ce qui est matériel, c'est à dire ce qui peut être transformé en argent comptant en cas d'une cessation de l'activité qui aboutirait à la "réalisation de l'actif" (vente des immobilisations, du stock et paiement des créances) et au paiement des dettes auprès des tiers (banques, fournisseurs, impôts...etc.).
Par exemple, si la valeur du stock est surévaluée (valorisation dans le bilan de stock mort), la VCN sera également fausse (voir les pièges du bilan). Ce principe est vrai pour tout écart de valorisation des postes d'actif du bilan (immobilisations corporelles, créances...etc.) par rapport à la réalité.
Par exemple, un brevet peut avoir une certaine valeur pendant quelques mois et devenir du jour au lendemain obsolète. La valeur du fonds de commerce peut varier en fonction de nombreux critères : contexte concurrentiel, croissance du marché, positionnement.
Tout d'abord, la VCN seule ne suffit pas à réaliser une analyse financière solide. De nombreux autres éléments doivent être pris en compte en exploitant le compte de résultat et le bilan.
Néanmoins, la VCN nous renseigne sur la surface financière de l'entreprise. En tant que prêteur (un délai de paiement accordé à son client équivaut à un crédit), nous devons nous poser la question suivante : combien puis-je prêter à cette entreprise ?
La VCN joue un rôle de pivot dans la réponse à cette question : il ne fait pas de sens d'accorder à son client une limite de crédit supérieure à 100% de sa VCN. 80% est également beaucoup trop élevé.
Bonne pratique : ne jamais définir une limite de crédit dépassant 50% de la VCN, ce qui est déjà considérable.
A chacun de définir une règle qui fera office de repère dans la détermination de la limite de crédit. L'outil de calcul des limites de crédit développé par Etrepaye.fr pondère le % "autorisé" de VCN en fonction de plusieurs critères complémentaires.
Ce % varie en fonction des cas. Par exemple, si le client analysé a de graves problèmes de trésorerie, il sera très risqué de lui accorder un encours égal à 50% de sa VCN car de fournisseur vous risquez de devenir son principal bailleur de fonds dont il ne pourra plus se passer. Vous ne pourrez plus vous désengager et serez face à un dilemme cornélien :
Par exemple, il peut être stipulé dans les procédures crédit de l'entreprise que la limite de crédit accordée aux clients ne peut dépasser xx% de la VCN.
En effet, la VCN répond au besoin évident, mais pas si simple à obtenir, de connaître la valeur intrinsèque d'une entreprise en se basant sur ce qui est matériel, c'est à dire ce qui peut être transformé en argent comptant en cas d'une cessation de l'activité qui aboutirait à la "réalisation de l'actif" (vente des immobilisations, du stock et paiement des créances) et au paiement des dettes auprès des tiers (banques, fournisseurs, impôts...etc.).
La VCN est un concept très terre à terre. On exclut dans le calcul toutes les valorisations immatérielles, c'est à dire l'actif incorporel qui est par nature très peu liquide, c'est-à-dire difficilement convertible en trésorerie : les brevets, frais d'établissement, fonds de commerce, licences et tous autres biens immatériels que l'entreprise peut posséder.
Attention, la VCN n'est pas d'un indicateur permettant de calculer la valeur marchande d'une entreprise (le prix auquel elle pourrait être revendue), mais sa valeur monétaire à un instant "T".
Calcul de la valeur corporelle nette
Prérequis indispensable à toute évaluation de la VCN, il est nécessaire de s'assurer que le bilan est représentatif de la réalité financière de l'entreprise. Si ce n'est pas le cas, la VCN sera biaisée et conduira à une fausse évaluation de la valeur de l'entreprise.Par exemple, si la valeur du stock est surévaluée (valorisation dans le bilan de stock mort), la VCN sera également fausse (voir les pièges du bilan). Ce principe est vrai pour tout écart de valorisation des postes d'actif du bilan (immobilisations corporelles, créances...etc.) par rapport à la réalité.
Pourquoi exclure les actifs incorporels de l'analyse crédit
Les actifs incorporels étant immatériels et non quantifiables (les disponibilités sont également immatérielles mais parfaitement quantifiables), ils sont sujet à subjectivité dans de larges proportions. En effet, comment définir de manière rationnelle la valeur d'un fonds de commerce ou d'un brevet ? C'est extrêmement difficile car leur valeur réelle dépend de données externes à l'entreprise qui évoluent très rapidement.Par exemple, un brevet peut avoir une certaine valeur pendant quelques mois et devenir du jour au lendemain obsolète. La valeur du fonds de commerce peut varier en fonction de nombreux critères : contexte concurrentiel, croissance du marché, positionnement.
Conséquence de cette subjectivité, la valorisation des immobilisations incorporelles varie en fonction de la stratégie de l'entreprise. Elles vont gonfler si le dirigeant souhaite vendre sa société, elles diminueront si celui-ci veut réduire son résultat net.
Par ailleurs, le principe d'une analyse crédit est de déterminer quelles sont les capacités d'une entreprise à payer ses factures à court terme, avec un horizon à quelques semaines voire quelques mois. Or, les immobilisations incorporelles sont difficilement monnayables et ne renforcent donc pas la solvabilité d'une entreprise à court terme.
Le principe de la valeur corporelle nette n'est pas de nier les valeurs incorporelles d'une société qui sont, dans la plupart des cas une réalité, mais de les mettre de côté car elles n'aideront pas l'entreprise à honorer ses dettes.
Mode de calcul de la VCN
Total de l'actif - immobilisations incorporelles (actif) - total des dettes (passif)Analyse crédit et Valeur Corporelle Nette
Une fois la VCN calculée, qu'en faire ?Tout d'abord, la VCN seule ne suffit pas à réaliser une analyse financière solide. De nombreux autres éléments doivent être pris en compte en exploitant le compte de résultat et le bilan.
Néanmoins, la VCN nous renseigne sur la surface financière de l'entreprise. En tant que prêteur (un délai de paiement accordé à son client équivaut à un crédit), nous devons nous poser la question suivante : combien puis-je prêter à cette entreprise ?
La VCN joue un rôle de pivot dans la réponse à cette question : il ne fait pas de sens d'accorder à son client une limite de crédit supérieure à 100% de sa VCN. 80% est également beaucoup trop élevé.
Bonne pratique : ne jamais définir une limite de crédit dépassant 50% de la VCN, ce qui est déjà considérable.
A chacun de définir une règle qui fera office de repère dans la détermination de la limite de crédit. L'outil de calcul des limites de crédit développé par Etrepaye.fr pondère le % "autorisé" de VCN en fonction de plusieurs critères complémentaires.
Ce % varie en fonction des cas. Par exemple, si le client analysé a de graves problèmes de trésorerie, il sera très risqué de lui accorder un encours égal à 50% de sa VCN car de fournisseur vous risquez de devenir son principal bailleur de fonds dont il ne pourra plus se passer. Vous ne pourrez plus vous désengager et serez face à un dilemme cornélien :
- Annuler ou réduire la ligne de crédit, ce qui peut le pousser à la cessation de paiement, ce qui aboutira à un impayé,
- Continuer de l'accompagner en acceptant des retards de paiement avec le risque que malgré cette aide il rentre en cessation de paiement et procédure collective et génère ainsi des impayés très importants pour ceux qui l'auront (trop) soutenu.
L'analyse crédit comporte intrinsèquement une part de subjectivité. L'utilisation de la Valeur Corporelle Nette ne change pas ce postulat. Néanmoins, elle représente un indicateur pertinent qui, ajouté aux autres éléments d'analyse, permet de se faire une idée cohérente et réaliste d'une entreprise. Elle procure un repère essentiel dans la détermination de l'encours accordé à son client.