Un rôle multi-responsabilités en fonction des entreprises
Le rôle du directeur administratif et financier va être de garantir l'équilibre financier, stratégique et juridique de la société. Le DAF travaille en collaboration étroite avec la direction et met en œuvre la stratégie décidée par celle-ci, ce qui implique de travailler sur plusieurs sujets.
Le premier va être le management de la performance financière, les choix de financement et d'investissement, la structuration des financements, l'élaboration du budget et son suivi, la comptabilité, le contrôle de gestion, etc. Cette partie est le rôle principal du directeur administratif et financier.
Dans le cas de Julie, il y a également le management et l'organisation des équipes avec la stratégie RH, le développement des compétences, la formation, le recrutement, etc. Tout ça en lien bien évidemment avec la stratégie de l'entreprise qui est décidée par la direction.
On retrouve également le management de l'entreprise dans son environnement avec la veille stratégique et, aujourd'hui, la RSE, la responsabilité sociale des entreprises. Le directeur administratif et financier participe à tous les projets, que ce soit au niveau de la performance, de l'innovation ou des achats.
Il existe cependant de fortes différences de responsabilités en fonction de la taille de l’entreprise. Au sein de P2B Solutions, l’entreprise où travaille Julie, qui est une structure d’une vingtaine de salariés, le directeur administratif et financier va intervenir sur tous les sujets décrits précédemment. Mais dans une plus grande entreprise, les responsabilités vont être beaucoup plus sectorisées.
Le DAF va forcément garder la partie finance puisque c'est le cœur de son métier. Mais potentiellement, il va également y avoir un directeur des ressources humaines qui va gérer les ressources humaines, un directeur des achats qui va gérer les achats, etc. Ainsi, dans les grandes entreprises, tout va être plus sectorisé avec différentes strates, différents acteurs, et une notion où le DAF est de moins en moins dans le faire que dans la supervision.
Exploiter les nouvelles technologies pour booster son efficacité financière
Comme pour tous les corps de métier, la technologie est là avant tout pour gagner en efficacité et en sécurité de l'information. Aujourd’hui, il existe des outils comptables et des outils RH qui sont primordiaux et incontournables pour les directeurs administratifs et financiers.
Il faut donc être à l'aise avec tous les nouveaux outils informatiques, que ce soit les outils informatiques de gestion ou d'analyse des données. Comme dit précédemment, les CRM, les SIRH, les ERP, les outils comptables ou de facturation, c'est véritablement une partie incontournable du métier.
Aujourd’hui, l’avènement des technologies numériques a vraiment remodelé le paysage financier par le biais de programmes informatiques multiples et variés. Cela a véritablement permis une meilleure autonomie, une automatisation de certaines tâches, donc des gains de productivité, et une sécurisation de la donnée. Que ce soit via des logiciels de comptabilité, de paie, de gestion des ressources humaines, tout ça participe vraiment à la productivité et à la sécurisation d’une entreprise.
P2B Solutions par le biais de My DSO Manager est un exemple de technologie qui permet une véritable digitalisation du processus Order to Cash. C'est également un logiciel qui va permettre d'automatiser les actions et donc de gagner en rapidité et en efficacité.
Cette digitalisation a permis la dématérialisation de l'information. Aujourd'hui, par exemple, chez P2B Solutions, nous sommes presque au zéro papier et c'est le cas de plus en plus d'entreprises.
Enfin, une dernière technologie qu'on peut citer et qui est d'actualité, c'est la facturation électronique qui va modifier les processus de facturation de toutes les entreprises. Il s’agit véritablement d’une technologie puisqu’il va y avoir une transmission dématérialisée de l’information par le biais de fichiers. C'est donc une vraie réflexion pour toutes les directions financières des entreprises aujourd'hui, puisque l'échéance est à 2026. Ça arrive bientôt !
Entre santé financière, performance et gestion des risques
Lorsque l’on cherche à calculer la valeur d’une entreprise, on le fait à partir de la valeur de ses capitaux propres, à laquelle on ajoute la valeur de ses dettes. Cependant, il y a forcément beaucoup d'autres indicateurs qui sont issus d'une analyse complète afin d'évaluer justement la performance et la santé financière de cette même entreprise.
On peut parler notamment du chiffre d'affaires, du seuil de rentabilité, de l'EBE (excédent brut d'exploitation), du BFR (besoin en fond de roulement), la valeur ajoutée, etc. On analysera sa capacité d'autofinancement aussi. Si on veut investir, il faut voir quelle capacité l'entreprise a.
Pour un projet, l’entreprise est-elle en capacité de le financer ou va-t-elle devoir chercher des fonds externes ?
Ce qu’il faut retenir c’est que lorsqu'il y a une volonté pour une entreprise de croître, que ce soit de manière externe ou interne, cela nécessite forcément d'évaluer le risque de cette croissance. Ainsi, pour chaque projet d'investissement, il va être nécessaire de calculer le coût du projet et le risque afférent afin d'anticiper et de réagir, avec comme objectif final de ne pas mettre en péril l'entreprise.
Travailler main dans la main avec les credit managers
Dans toutes les entreprises, le Cash est le nerf de la guerre. C'est ce qui va permettre à l'entreprise d'être pérenne. C’est là qu’intervient le credit management dans la direction financière d’une entreprise.
Dans le cas de P2B Solutions qui se spécialise dans le credit management, le credit manager va être là aussi pour gérer le risque d’impayés de la part des clients, ça fait également partie d’un risque financier. Et le credit manager va aussi vraiment être là pour évaluer la santé financière des clients de l’entreprise afin d’anticiper le risque et mettre en place des actions pour le minimiser, par exemple en souscrivant à des assureurs crédits.
Intégrer la durabilité et l’éthique dans les décisions financières
De nos jours, la finance se base essentiellement sur des chiffres, mais pour autant, il y a toute une partie sociétale qui émerge de plus en plus. On parle davantage de finance éthique, et ça depuis quelques décennies déjà.
Développé d’abord en Amérique du Nord, le concept a ensuite migré et devient incontournable aussi en Europe. Aujourd'hui, les entreprises de plus de 500 salariés ont pour obligation de suivre des indicateurs extra-financiers, c'est ce qu'on appelle la RSE.
Forcément, même en tant que petite entreprise, aujourd'hui on va travailler avec des entreprises qui sont plus grandes et qui vont demander des comptes sur ces sujets-là. Quand on veut répondre aujourd'hui à un appel d'offres, par exemple, il y a forcément une dimension RSE où l’entreprise va être évaluée sur :
- Son comportement au niveau social et sociétal.
- Son comportement au niveau économique.
- Son comportement au niveau environnemental.
C'est une part importante du métier et c'est souvent le rôle du directeur administratif et financier de veiller à ce que ces critères soient pris en compte dans l'entreprise.