Le dernier rapport de l’Observatoire des Délais de Paiement confirme que les PME sont les premières victimes des retards de paiement.
Il estime ainsi que l’impact des retards de paiement sur la trésorerie des PME est de 16 milliards d’euros, contre seulement 4 milliards pour les ETI, et 12 milliards pour l’ensemble des entreprises.
Deux mondes co-existent donc bien au sein des entreprises, et en particulier sur les retards de paiement et leur impact sur la trésorerie :
- les grandes entreprises et les ETI : plus grande surface financière, moyens et ressources plus importants, poids plus significatif vis à vis de leurs clients, etc …
- les PME et les TPE : difficultés à faire respecter la loi sur les retards de paiement, poids insuffisant et plus grande dépendance vis à vis des clients, expertises insuffisantes ou pas adaptées, etc …
Le parallèle peut être effectué sur la mise en œuvre d’une fonction de Credit Management et de gestion du Recouvrement.
Les grandes sociétés et les ETI ont ainsi les volumes, les enjeux et les moyens pour mettre en place cette fonction.
Ainsi, concrètement, les PME et les TPE, sont là aussi confrontées à la « barrière » de la taille.
Elles ne peuvent pas facilement intégrer en interne les compétences nécessaires :
- difficulté d’embauche sur des ressources rares,
- coût souvent trop élevé d’un poste dédié et spécialisé,
- faible possibilité d’adaptation d’une embauche par rapport à des enjeux de saisonnalité ou de variation forte de l’activité,
- etc …
Elles vont aussi avoir des difficultés à sélectionner et mettre en oeuvre un logiciel métier :
- engagement budgétaire significatif et à long terme,
- nécessité de prendre du recul pour réfléchir aux modes de fonctionnement pour définir le paramétrage du logiciel,
- fort changement des méthodes de travail avec le passage aux nouvelles technologies,
- etc …
- mutualiser des ressources externes permet de partager les coûts (coûts salariaux mais aussi coûts du logiciel métier en s’appuyant sur une solution pré-paramétrée en mode Saas, et donc souple, adaptée et simple à déployer),
- externaliser permet d’adapter le temps passé aux besoins réels de chaque PME ou TPE, avec un intervenant en « temps partagé » présent dans les locaux de l’entreprise pour sécuriser les dirigeants sur le nécessaire maintien en interne de la maîtrise de la relation client.
Alors, mutualisation et externalisation partielle, le « temps partagé », une solution d’avenir pour le Credit Management dans les PME et TPE ?