Alors que le rythme s’était ralenti avec le COVID et les reprises d’activités, le nombre d’entreprises françaises en défaillance ou cessant leur activité sur les douze derniers mois a explosé à la fin du mois de mai. La Banque de France comptabilise aujourd’hui plus de 60 000 entreprises dans ce cas et le chiffre continue de monter. Pourtant, il y avait bien eu une baisse entre 2019 et 2022, alors que se passe-t-il pour les ETI et grosses PME françaises ?

Un climat fragile et un futur mitigé

Depuis le COVID, les entreprises ont eu le temps de rattraper leur retard, mais c’est aussi le cas pour l’environnement économique qui les entoure. Entre la remontée des taux d’intérêt, la hausse des coûts de production et le ralentissement économique général, les conditions sont difficiles pour de nombreuses entreprises françaises.

Alors que les petites entreprises essaient toujours de se relever, ce sont désormais les plus grosses sociétés qui les rejoignent petit à petit avec presque 2000 défaillances en un an. Il s’agit là d’un chiffre qui inquiète, notamment pour les emplois menacés et la perte de valeur ajoutée des entreprises.

Construire sa résilience financière : un point essentiel pour les Credit Managers

 Les experts se veulent rassurants malgré des taux d’intérêt qui se maintiennent à un niveau élevé avant, peut-être, de baisser à nouveau suite à l'assouplissement de la politique monétaire de la BCE.

En attendant, il faut garder espoir et s’investir davantage pour préserver la résilience financière des entreprises. Credit managers et direction financière travaillent main dans la main pour sécuriser les créances de leurs entreprises et accélérer les encaissements. Ils vont ainsi devoir mettre les bouchées doubles pour quelques années encore.

Dans le climat économique actuel, les entreprises souhaitant se développer de manière stratégique ou simplement survivre voient leur besoin en trésorerie augmenter drastiquement. La hausse des taux d’intérêt ne fait qu’intensifier la pression mise sur leur croissance et fait grandir le risque de comptes non-solvables ou de créances impossibles à recouvrer. Les credit managers doivent alors se concentrer davantage sur la résilience financière de leurs entreprises afin de les aider à naviguer dans ces eaux troubles.

Nos conseils

Les données jouent toujours un rôle essentiel dans ce théâtre du recouvrement. Prendre les bonnes décisions en fonction des bonnes informations sera la clé pour maintenir les entreprises à flot en ces temps difficiles.

La gestion des risquesprend également une part encore plus importante avec l’identification des causes pouvant impacter la sécurité financière des entreprises. L’utilisation d’outils comme les logiciels de recouvrement ou d'autres plus classiques comme l'assurance crédit contribueront à votre succès et vous permettrpnt d’automatiser les relances client sans risques pour vous concentrer au mieux sur ceux qui requièrent plus d’attention. Cependant, il est important de se rappeler que l’automatisation n’est pas le remède à tous les maux. Un mauvais processus de recouvrement ne pourra pas être sauvé par une bonne automatisation de celui-ci. Ce sont aux credit managers d’évaluer attentivement leurs méthodes et d’y intégrer leur expertise pour implémenter une automatisation efficace ainsi qu'une digitalisation de la relation clients.

 

Source : Article du site Les Echos, par Nathalie SILBERT

Date: 18-06-2024 - Auteur : Coline Jacobé
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