Ce projet alimentait depuis quelques semaines les bruits de couloirs du petit monde de l'assurance crédit. Il vient d'être annoncé officiellement et prendra une forme puissante.
En effet, les assureurs crédit réduisent depuis quelques mois drastiquement et aveuglement (indépendamment de la situation financière des acheteurs) les garanties qu'ils accordent à leurs clients. L'objectif est de réduire leur exposition au risque qui s'est envolée suite à la crise du Covid-19.
Ces retraits ne sont pas sans conséquences pour les entreprises qui perdent à la fois une garantie contre les impayés et une information de qualité sur la solvabilité de leurs clients au travers des garanties obtenues.
L’État assumerait ainsi une bonne partie des pertes consécutives aux impayés subis mais avec un montant cumulé maximum de l'ordre d'1,7 milliards d'euros. De quoi ramener un peu de souplesse et de sérénité dans les équipes d'arbitrage des assureurs.
Cette nouvelle disposition renforce l’interventionnisme Keynésien de l’État dans la gestion de la crise en se substituant partiellement à des acteurs privés. Eric Lenoir, président du comité exécutif d'Euler Hermes insiste sur l'aspect vertueux de ce programme pour l'ensemble du tissu économique.
Source : Les Echos
En effet, les assureurs crédit réduisent depuis quelques mois drastiquement et aveuglement (indépendamment de la situation financière des acheteurs) les garanties qu'ils accordent à leurs clients. L'objectif est de réduire leur exposition au risque qui s'est envolée suite à la crise du Covid-19.
Ces retraits ne sont pas sans conséquences pour les entreprises qui perdent à la fois une garantie contre les impayés et une information de qualité sur la solvabilité de leurs clients au travers des garanties obtenues.
Risque accru pour les entreprises induit frilosité et un risque d'effet domino des défaillances qui augmente. C'est donc pour briser ce cercle vicieux que Bercy a mis en place ce mécanisme en partenariat avec les assureurs.
Le principe : assurer les assureurs
Les assureurs sont habituellement réassurés entre 20% et 30% de leur engagements, ce qui les laisse particulièrement exposés en cas de crise grave. La nouvelle disposition propose que le réassureur public CCR assume 75% des risques actuels des assureurs crédit en échange de 75% du montant des primes perçues.L’État assumerait ainsi une bonne partie des pertes consécutives aux impayés subis mais avec un montant cumulé maximum de l'ordre d'1,7 milliards d'euros. De quoi ramener un peu de souplesse et de sérénité dans les équipes d'arbitrage des assureurs.
Cette nouvelle disposition renforce l’interventionnisme Keynésien de l’État dans la gestion de la crise en se substituant partiellement à des acteurs privés. Eric Lenoir, président du comité exécutif d'Euler Hermes insiste sur l'aspect vertueux de ce programme pour l'ensemble du tissu économique.
Source : Les Echos