La presse a largement diffusé la nouvelle disposition légale inclue dans la loi Pacte stipulant que les entreprises sanctionnées pour retards de paiement envers leurs fournisseurs verront leur nom affiché dans les médias.
Pour rappel, la DGCCRF publie depuis 2016 sur son site la liste des entreprises fautives suivant le principe du « name and shame » visant à ternir la réputation des sociétés concernées.
Le gouvernement veut aller plus loin et diffuser largement l’information, ceci afin d’inciter les entreprises à faire évoluer leur comportement de paiement.
Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire a commenté dans le Figaro « Je crois vraiment au caractère dissuasif de la proposition, le non-respect des délais de paiement est un des freins à la croissance de nos entreprises et en particulier de nos PME ».
Il est difficile de lui donner tort, d’autant plus qu’une des causes des retards de paiement est d’ordre culturel. Par exemple, la croyance inepte et idiote, mais qui a la vie dure, que l'on risque de perdre son client si on lui demande de payer ses factures en retard.
Qualité de gestion et culture « cash » vont de pair. Cette nouvelle disposition est axée sur l’aspect culturel. Très bien.
Attention simplement à ne pas masquer le fait que chaque entreprise doit avant tout agir sur ses processus internes (quote to cash, credit management et recouvrement) pour se faire payer. Tout ne dépend pas, et de loin, du bon vouloir du débiteur.
Pour rappel, la DGCCRF publie depuis 2016 sur son site la liste des entreprises fautives suivant le principe du « name and shame » visant à ternir la réputation des sociétés concernées.
Le gouvernement veut aller plus loin et diffuser largement l’information, ceci afin d’inciter les entreprises à faire évoluer leur comportement de paiement.
Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire a commenté dans le Figaro « Je crois vraiment au caractère dissuasif de la proposition, le non-respect des délais de paiement est un des freins à la croissance de nos entreprises et en particulier de nos PME ».
Il est difficile de lui donner tort, d’autant plus qu’une des causes des retards de paiement est d’ordre culturel. Par exemple, la croyance inepte et idiote, mais qui a la vie dure, que l'on risque de perdre son client si on lui demande de payer ses factures en retard.
Cette mesure va donc certainement dans le bon sens, ne serait-ce que parce qu’elle fait parler d’elle et qu’elle contribue à diffuser l'idée qu’un retard de paiement non justifié est inacceptable.
Gare à la simplification
Attention cependant, ce sujet n’est pas aussi simple, et une vision manichéenne de type « les bons créanciers » et « les mauvais payeurs » risque fort de cacher les autres causes d’impayés qui sont au moins aussi importantes que le déficit culturel en credit management :- Problèmes de facturation
- Problèmes qualité
- Problèmes logistiques
- Problèmes administratifs
- Mauvaise ou absence de gestion du poste client (comptabilité client déficiente) et du recouvrement
- … etc.
L’ensemble de ces causes de retard incombe au vendeur, et non à l’acheteur. La facture n’est pas payée mais ce n’est pas nécessairement la faute du « mauvais payeur » La qualité de gestion interne d’une entreprise est très souvent inversement proportionnelle au montant de retards de paiement qu’elle subit. Ce sont systématiquement les entreprises les moins bien gérées qui subissent des impayés en masse. Ce n’est pas un hasard !
L’amélioration de la situation sur le front des retards de paiement passe également par une meilleure gestion des processus de vente des entreprises.Qualité de gestion et culture « cash » vont de pair. Cette nouvelle disposition est axée sur l’aspect culturel. Très bien.
Attention simplement à ne pas masquer le fait que chaque entreprise doit avant tout agir sur ses processus internes (quote to cash, credit management et recouvrement) pour se faire payer. Tout ne dépend pas, et de loin, du bon vouloir du débiteur.