Avec 14 jours de retard en moyenne et de grandes disparités intrinsèques, ils grèvent les capacités financières des entreprises et les brident dans leur développement.
Les TPE, les PME, voire les ETI sont particulièrement impactées...ainsi que la croissance de l'économie française.
Le problème n'est pas nouveau. Les gouvernements successifs n'ont eu de cesse de légiférer sur la question.
- Lire notre article sur la législation du recouvrement
Sa stratégie, nouvelle en la matière, consiste également à stigmatiser les entreprises "mauvais payeurs" en leur faisant une publicité négative.
Une erreur de jugement fondamentale
Si l'objectif (réduire les retards de paiement) est louable, les moyens définis pour y parvenir sont voués à n'avoir qu'un effet mineur, voire contre-productif.En effet, ces mesures reposent sur deux erreurs de jugement fondamentales :
- Croire que c'est l'état qui serait en mesure de solutionner ce problème par des mesures législatives contraignantes. L'expérience accumulée montre l'effet extrêmement limité de cette pratique. Pire, la multiplication des Lois a pour conséquence de diluer leurs effets.
- Croire que la cause principale des retards de paiement provient de la mauvaise volonté des entreprises. Il y aurait donc les bons et les mauvais payeurs.
Or, c'est précisément cette croyance et ses conséquences qui sont les causes principales des retards de paiement.
Comment croire que les établissements publics, souvent très mauvais payeurs, le soient à cause de leur mauvaise volonté ? Evidemment non, les raisons sont ailleurs, d'ordre organisationnelles et budgétaires. C'est également le cas dans le secteur privé.
Les lacunes organisationnelles des différents acteurs sont multiples.
Coté vendeur :
- Mauvaise gestion de la facturation (libellés incorrects, facturation anticipée, absence d'informations clés, prix facturé incorrect...etc.)
- non prise en compte du processus de traitement et de validation des factures de son client
- litiges relatifs aux quantités livrées ou à la qualité des prestations réalisées
- non prise en compte des difficultés financières de ses clients lors de la prise de commande et la définition des conditions de paiement
- pas ou peu de sécurisation des créances avec les clients risqués
- gestion du recouvrement des créances laxiste et fait lorsqu'on a le temps
- pas de professionnalisation de la gestion financière de la relation client
- pas d'utilisation de processus et d'outils adaptés qui permettent d'obtenir de bons résultats
- pas assez d'anticipation des problèmes financiers et administratifs
- ...etc.
Coté acheteur :
- Manque de souplesse dans le traitement automatique des factures fournisseurs
- mauvaise gestion des cas particuliers
- rationalisation excessive des processus de comptabilité fournisseurs
- report sur les fournisseurs des mauvaises conditions de paiement obtenues avec les clients
- et oui, parfois, utilisation de la dette fournisseurs comme variable d'ajustement de la trésorerie
- ...etc.
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My DSO Manager, le logiciel de recouvrement de créances en ligne
My DSO Manager est un logiciel en ligne innovant de gestion du crédit client et du recouvrement pour toutes les tailles d'entreprise.
Le module d'import de données Smart Upload ainsi que le paramétrage prédéfini de l'outil permettent d'utiliser la plateforme quelques instants après la création de son compte.
Les fonctionnalités intuitives et fluides permettent une réduction significative des retards de paiement.
La tarification, à partir de 29 euros par mois, permet à toute entreprise de se doter d'un logiciel de gestion performant qui l'aidera à améliorer sa trésorerie et la satisfaction client grâce à une résolution rapide des litiges. En savoir plus.
Elles occultent l'essentiel : les problèmes basiques de gestion d'entreprise et de la culture commerciale française qui laisse penser qu'être exigeant envers ses clients concernant le règlement des factures est anti-commercial.
Plutôt que de montrer du doigt les vilains petits canards, il serait particulièrement pertinent de s'attaquer aux racines du mal en lançant une grande campagne de sensibilisation sur les bonnes pratiques de gestion du crédit client et du recouvrement de créances amiable.
Les méthodes existent, les professionnels sont là (les credit manager) mais présents uniquement dans les grands groupes lorsque leurs compétences seraient nécessaires dans les TPE, PME et ETI.
Le véritable enjeu est de diffuser les principes métiers du credit management dans toutes les entreprises. Le noyau existe, il lui suffirait de la lumière pour le faire éclore, ce qui pourrait précisément être le rôle du gouvernement.
Cela serait peut être moins spectaculaire mais aurait, plutôt qu'un effet d'annonce, de véritables résultats.