Chers confrères crédit managers, acteurs du secteur de la gestion du poste client, employés ou dirigeants d’entreprise, je sollicite votre aide.En effet, il devient urgent d’agir en vertu du principe d’assistance aux personnes en danger qui, je le rappelle, est encadré par la Loi.
Selon l’article 223-6 du code pénal, la non-assistance à personne en danger est l'engagement de la responsabilité pénale d'une personne qui n'interviendrait pas face à une personne physique ou morale courant un danger.
La responsabilité du témoin est engagée si :
- Il a connaissance du danger.
- Il est en mesure d'agir.
- L'action ne présente pas de danger pour la personne ni pour un tiers.
Du diagnostic évident...
Face au déferlement dans les médias de publications plus alarmistes les unes que les autres et qui sont en définitive autant d’appels à l’aide, nous ne pouvons nier avoir connaissance de la réalité ni rester les bras croisés.« Les perspectives du secteur de la construction dans la plupart des pays couverts par ce numéro du Market Monitor restent sombres pour 2015 »
« L’industrie a chuté de 3,2% en 2014 et enregistrera probablement une autre année négative en 2015. L'année vient de commencer, mais le pays peut faire face à certaines mauvaises surprises. »
« Prix, Protectionnisme et défaut de Paiement, les trois « P » qui empiètent sur la reprise du commerce mondial »
« Les défaillances en France toujours à un niveau historique en 2014 et elles resteront très élevées en 2015 »
« La quasi-totalité des secteurs connait une situation très dégradée »
« En France, le manque d’investissement pèsera toujours fortement sur la reprise… »
« …etc. »
Ces extraits ne sont qu’un maigre exemple de déferlantes d’interprétations négatives de la réalité économique publiées dans les médias qui ne peuvent être le produit que d’une dépression collective profonde.
Car oui, vous l’aurez compris, le mal n’est pas nouveau chez nos amis assureurs crédit. C’est d’ailleurs cela qui inquiète.
Qui n’a pas connu une petite déprime passagère ?
Mais dans leur cas, cela dure depuis tellement longtemps que je ne me souviens plus quand est-ce que j’ai relevé pour la dernière fois une note d’optimisme dans les propos d’un assureur crédit. D'ailleurs, est-ce déjà vraiment arrivé ?
Essayons d’imaginer ce qu’il se passe dans leurs esprits hantés non pas par des histoires de serial killers, qui auraient au moins l’avantage d’être divertissantes, mais par de sombres perspectives économiques associées à des procédures collectives qui s'enchaînent, de risques souverains qui s’entremêlent aux cash flows négatifs des entreprises privées, avec comme unique finalité la grande dépression et l’explosion des ratios sinistres sur prime.
C’est à se demander si ce n’est pas au fond ce qu’ils espèrent, comme pour abréger leurs souffrances et en finir avec une longue agonie psychique....A la nécessité d'agir
Donc, Non. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à cette lente dérive qui s’apparente à l’allégorie de la grenouille. Non la grenouille n’est pas encore cuite, il est temps d’agir et de la sortir de sa marmite car, après tout, les assureurs crédit sont aussi des êtres humains !Je fais appel à vous pour déclencher une mobilisation générale pour lutter contre ce syndrome de dépression collective qui s’acharne injustement sur les assureurs crédit.
Le combat sera rude, l’adversaire redoutable. Peut être à son contact pouvons nous nous même être contaminés. Les risques sont réels. Vous devez en avoir conscience avant de vous engager.
La mission, si vous l’acceptez, est de ne pas laisser des confrères sombrer de la sorte sans réagir.
Je propose d'entreprendre deux actions : - 1) Rassemblez au plus vite tous les Anafranil (un des antidépresseurs de référence pour le traitement des dépressions sévères), Déroxat (très bon pour l'anxiété généralisée) et autres Prozac (bonne efficacité pour la dépression et les TOC) qui sont à votre portée, divisez les en colis équitables, puis envoyez les aux principaux assureurs crédit.
- 2) Si vous croisez un membre de la corporation des assureurs crédit, ayez l’air naturel, ne le brusquez pas et tachez de lui communiquer des informations positives sur les perspectives de votre entreprise et sur la santé de vos clients.
Avancez des chiffres rassurants sur la situation macro-économique (la croissance qui repart, les pays et les secteurs qui vont bien…etc.).
Distillez un peu d’humour dans vos propos et s’il sourit plutôt que de s’offusquer ce sera déjà un premier signe indiquant qu’il va mieux, bref, une première victoire.
PS : J'espère que les assureurs crédit ne prendront pas ombrage de cette petite caricature d'un premier avril. Elle vise simplement à faire sourire. Bertrand Mazuir
Je suis tout à fait solidaire de votre approche et je l'applique déjà depuis un certain temps avec mon assureur crédit pour le rassurer concernant mes clients (mon assureur est Tinubu Square, son point fort est que nous pouvons négocier avec eux en direct pour améliorer l'agrément souhaité, et ça fonctionne plutôt pas mal...).
À bientôt, bien cordialement,
Nathalie